Tout ce que vous devez savoir sur les CrowdStrike 24 Hours of Spa 2023

Everything you need to know about the 2023 CrowdStrike 24 Hours of Spa

Que vous veniez pour la première fois, que vous soyez un fan de GT ou un passionné de l’épreuve depuis l’ère des voitures de tourisme, cette course comprend quelques subtilités qui peuvent paraître complexes au premier abord, mais qui en font aussi le charme. Pour profiter au mieux de cette édition 2023,  nous avons réuni pour vous les informations les plus importantes à connaître avant le départ, qui sera donné le samedi 1er juillet à 16h30.

CLASSES

C’est l’une des particularités de la grande classique belge : toutes les voitures répondent à la même réglementation technique GT3 et la définition des classes est donc basée uniquement sur la classification des pilotes. Cinq classes seront au départ sur cette 75e édition – Pro, Gold Cup, Silver Cup, Bronze Cup et Pro-Am – et chacune a ses propres spécifications.

Tout d’abord, signalons quelques règles générales applicables pour tous les équipages, quelle que soit leur classe. Sur la durée totale de la course, aucun pilote ne peut passer plus de 11 heures derrière le volant (contre 14h auparavant). Un temps minimum de deux heures de conduite par pilote a été instauré, sauf si le règlement spécifique à chaque classe impose une autre norme (voir par la suite). Le temps maximum en continu est de trois heures et quinze minutes, après quoi une heure de repos est obligatoire.

PRO : En terme de performances, c’est la catégorie reine. Chaque équipage est limité à trois pilotes, mais il n’y aucune limitation dans la composition du trio. Comme son nom l’indique, un équipage engagé en Pro est composé de pilotes professionnels, la plupart d’entre-eux étant directement sous contrat avec un constructeur. 

Il est important de noter que ce n’est pas une Cup. Concrètement, dans le cas où un équipage engagé en Gold Cup ou en Silver Cup venait à remporter le classement général, il n’y aura pas un vainqueur en Pro qui serait fêté malgré tout. En théorie, ce n’est pas impossible, mais c’est très peu probable : depuis que la structure actuelle des classes a été mise en place, soit l’édition 2011, ce sont toujours trois équipages Pro qui ont monopolisé le podium.

GOLD CUP : Même si cette appellation était déjà utilisée en 2022, il faut par contre parler d’une toute nouvelle classe dans sa définition. Ainsi, la composition d’un équipage est, au maximum, Gold-Gold-Gold-Silver. Dans les faits, la majorité des équipages aligneront un trio Gold-Gold-Silver.

Dans tous les cas, le pilote Silver doit rouler minimum quatre heures sur l’ensemble de la course. En termes de performances, on peut s’attendre à voir les meilleurs représentants de la Gold Cup rejoindre le top 20 en qualifications pour participer à la Super Pole et probablement se battre pour un top 10 au classement général en course. 

SILVER CUP : Introduite en 2018 et devenue une incontournable des 24 Heures, la Silver Cup ne change pas. Chaque équipage est composé de maximum quatre pilotes classés Silver et il n’y a pas de limitation dans le temps de conduite, si ce n’est la règle générale qui impose un minimum de deux heures et un maximum de onze. 

Le quatrième pilote n’est pas obligatoire et trois des équipes ont d’ailleurs choisi de conserver l’équipage disputant toute la saison en Fanatec GT Europe Endurance Cup. Cette tactique avait d’ailleurs porté ses fruits l’an dernier, quand le Team WRT avait imposé son trio Neubauer/Goethe/Simmenauer, qui était engagé sur les cinq courses de l’année 2022. 

BRONZE CUP : Ce sera la classe la plus fournie cette année. Ce nom était utilisé dans le passé, mais la composition des équipages a été revue et on parle désormais de Bronze Cup pour un équipage avec comme composition maximale Platinum-Silver-Silver-Bronze. Le pilote Bronze doit être derrière la volant pour un minimum de quatre heures, dont une durant le premier quart de la course. Le pilote professionnel (qui est au maximum un Platinum) ne peut pas rouler plus de huit heures. 

Les Iron Dames sont en quelque sorte les tenantes du titre après avoir gagné leur classe l’an dernier (la catégorie s’appelait alors Gold Cup, mais répondait à la même règle de composition de l’équipage) et elles reviennent avec le même quatuor. Elles auront face à elles quelques ténors venant d’autres classes comme l’équipe AF Corse, six fois lauréate en Pro-Am, ou les structures Team WRT et Walkenhorst Motorsport qui ont toutes les deux déjà gagné au général. 

PRO-AM CUP : La dernière classe, mais pas la moins intéressante, est la Pro-Am. Celle-ci est en place depuis que le GT3 est devenu la catégorie reine, en 2011. La composition de l’équipage est, au mieux, deux pilotes classés Platinum et deux pilotes classés Bronze. 

Au niveau du temps de conduite, un pilote dit amateur (classé Bronze) doit rouler pendant un minimum de huit heures, ce temps pouvant être partagé entre les deux pilotes Bronze de l’équipage. Par ailleurs, il faut qu’un pilote Bronze roule au moins une heure par tranche de 6 heures de course.

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FORMAT

Même si l’épreuve se déroule cette année un mois plus tôt que d’habitude, le format de la semaine de course est similaire à ce que l’on a l’habitude de vivre. Les activités en piste débuteront le mardi 27 juin à 14h55 avec le Bronze Test, une séance de trois heures réservée aux pilotes Bronze et à tous les pilotes Silver (à condition qu’ils ne soient pas sur une voiture engagée en Pro) qui n’ont jamais disputé une course à Spa. 

Comme toujours, le mercredi sera principalement dédié à la Parade vers le centre-ville de Spa, qui débutera à 18h00 et sera suivie à 18h30 par une séance de dédicaces. L’intensité grimpera d’un cran jeudi avec tout d’abord 90 minutes d’essais libres (à 11h20) puis une heure d’essais pré-qualificatifs (à 18h10). Ces deux sessions servent avant tout de préparation, mais la « Pré-qualif » peut réglementairement être utilisée pour déterminer la grille de départ si les qualifications ne pouvaient avoir lieu pour un cas de force majeur.

En toute logique, on passera donc ensuite aux essais qualificatifs avec un début à 21h20, soit 30 minutes avant le coucher du soleil. Le format sera le même que pour toutes les épreuves de la Fanatec GT Europe Endurance Cup, si ce n’est qu’il y aura ici quatre sessions de 15 minutes au lieu de trois. Chaque pilote dispute une session, les équipages à trois pilotes ne prenant donc pas la piste lors de la Q1. Avec une Q4 se déroulant à la lueur des phares, le spectacle promet d’être intense sachant que c’est la moyenne des meilleurs chronos de chaque pilote qui détermine le classement. 

Les 20 voitures les plus rapides seront qualifiées pour la Super Pole du vendredi et on déterminera les positions de la 21e à la 71e place sur la grille de départ (sauf application d’une pénalité éventuelle). A priori, on devrait alors connaitre les polemen en Pro-Am et en Bronze Cup. Peut-être pourrions-nous aussi connaitre ceux de la Gold Cup ou de la Silver Cup, mais il ne serait pas étonnant que certains équipages de ces deux classes se glissent en Super Pole pour faire durer le suspense.

Dans la foulée de la recherche du tour parfait, c’est la préparation de la course qui reprendra ses droits avec une séance d’essais nocturne programmée de 23h00 à 0h30. Tous les pilotes doivent boucler au moins deux tours complets (de la ligne de chronométrage à la ligne de chronométrage) pour être autorisés à rouler de nuit pendant la course.

Vendredi, la Super Pole assurera sa part de suspense habituel avec un début à 15h35. Chaque équipage désigne un pilote qui a droit à deux tours chronométrés, le meilleur étant retenu. Minute après minute, les 20 concurrents s’élancent dans l’ordre inverse du classement des essais qualificatifs avec une tension allant crescendo. La question est : qui pourra mettre un terme à la série en cours de Mercedes-AMG, le constructeur de Affalterbach ayant aligné quatre pole positions consécutives depuis 2019.

Il y aura encore un dernier roulage de prévu avant la course avec un Warm-up de 20 minutes le vendredi soir à 19h55. Place enfin au Jour J, avec le départ de la 75e édition des CrowdStrike 24 Hours of Spa la samedi 1er juillet à 16h30. Après avoir affronté le jour et la nuit pendant deux tours d’horloge, les vainqueurs croiseront le drapeau à damier dimanche peu après 16h30.

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RELAIS, PIT-STOPS & PNEUS

Durant la course, vous entendrez souvent les commentateurs parler d’un relais, soit le temps passé par une voiture sur la piste entre deux passages par les stands. Le chrono est lancé quand la voiture quitte la voie des stands et s’arrête quand elle y revient. La longueur maximale d’un relais à Spa est de 65 minutes, sauf si une neutralisation (par Full Course Yellow ou par Safety Car) est déployée à la fin du relais. Dans ce cas, l’allure est réduite et le pilote dispose de 5 minutes supplémentaires pour rejoindre son stand.

Les arrêts aux stands, plus connus comme « Pit-Stops », sont essentiels dans les courses d’endurance. Il y en aura des centaines durant les 24 Heures. Pour les arrêts traditionnels, il y a un temps minimum de ravitaillement durant lequel la voiture doit être connectée à la tour de ravitaillement. Le changement de pilote et le changement de pneus peuvent se faire durant le ravitaillement en carburant, mais ils sont optionnels. Une tolérance d’une seconde par rapport au temps minimum est autorisée quatre fois durant la course.

Pour tenter des coups stratégiques, il est aussi autorisé de faire des ravitaillements plus courts, appelés « short refuelling stops ». Pour ceux-ci, un temps maximum de connexion à la tour de ravitaillement – qui peut différer d’une marque à l’autre – sera défini ainsi qu’un temps minimum d’arrêt. Comme il y a des différences entre les marques, il est possible que certaines voitures patientent quelques instants avant de pouvoir repartir. Tous ces arrêts courts coûtent donc le même temps à chaque voiture tout en leur donnant la même autonomie en carburant. Il n’y a pas de tolérance pour ces arrêts courts, donc les équipes doivent être irréprochables sur leur gestion du temps.

En outre, chaque voiture doit effectuer un arrêt technique obligatoire, celui-ci étant de quatre minutes minimum entre l’entrée et la sortie de la voie des stands. Cet arrêt permet aux voitures de changer des pièces d’usure, comme les plaquettes de freins par exemple. Et comme l’opération peut être effectuée plus rapidement sur certaines voitures que sur d’autres, tout le monde est ainsi mis sur un pied d’égalité. L’arrêt technique peut être effectué à n’importe quel moment entre le début de la 12e heure et la fin de la 22e heure, y compris durant une neutralisation par Full Course Yellow ou par Safety Car. 

En parlant de Safety Car, une nouvelle règle introduite cette année pourrait jouer un rôle important. Quand la voiture est en piste et que la course est neutralisée, toutes les voitures intercalées dans la file entre la Safety Car (qui se placera devant la tête de la course) et le leader de leur classe seront autorisées à dépasser pour rejoindre l’arrière de la file de voitures. Cette règle vise à ne pas fausser la lutte dans les différentes classes en créant un écart artificiel entre les leaders et leurs poursuivants. Au contraire, elle permettra ici de rapprocher les candidats à la victoire dans chacune des classes à l’image de ce qui se fait aussi pour le classement général.

En tant que fournisseur unique pour les pneumatiques, Pirelli fournit à chaque voiture un maximum de 30 trains de pneus slicks, ceux-ci devant obligatoirement être utilisés dès les essais libres. Deux sets déjà utilisés lors des journées d’essais officiels peuvent éventuellement faire partie du contingent et un train supplémentaire est alloué aux voitures participant à la Super Pole. Ces quatre pneus supplémentaires ne peuvent toutefois pas être utilisés pendant la course et il n'y a donc aucune excuse pour ne pas les pousser à la limite.

Bien sûr, nous savons à quel point la météo peut jouer un rôle crucial à Spa. La pluie n’est jamais très loin dans les Ardennes et une éventuelle averse peut totalement changer le déroulement de la course… même si l’édition 2022 tend à nous faire mentir, pas une seule goutte de pluie n’étant apparue durant les 24 Heures. Dans tous les cas, et pour des raisons de sécurité, il n’y a aucune limite concernant le nombre de pneus pluie de sorte que chaque pilote puisse disposer des gommes adéquates en fonction des conditions de piste. 

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POINTS & PRIX

La majorité des voitures engagées pour les CrowdStrike 24 Hours of Spa sont aussi des concurrentes régulières de la Fanatec GT Europe Endurance Cup. Avec plus de points mis en jeu que sur n’importe quelle autre course, l’épreuve phare de la saison peut donc jouer un rôle capital dans la course au titre dans chaque classe.

Comme sur les autres épreuves, un point est attribué à l’auteur de la pole position dans chaque classe. Pour le classement général, ce sont les trois premiers qui marqueront des points à l’issue de la Super Pole selon le barème 3-2-1. 

La Fanatec Esports GT Pro Series permet en outre d’attribuer des points dans le championnat des Équipes pour le classement général, la Gold Cup et la Silver Cup. Après une course virtuelle d’une heure disputée vendredi après-midi sur la plateforme Assetto Corsa Competizione, les cinq premiers dans ces trois classes recevront des points selon le barème 5-4-3-2-1. 

Concernant la course elle-même, deux attributions ont lieu après 6 et 12 heures de course selon le barème 12, 9, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1, ce qui signifie que les neuf premiers du classement général et dans chaque catégorie marquent donc des points. L’attribution traditionnelle après l’arrivée verra les dix premiers récompensés avec l’échelle traditionnelle 25-18-15-… Une équipe n’ayant participé à aucune course du Fanatec GT Europe cette saison ne marque pas de point, contrairement aux pilotes.

Spa sera aussi la troisième épreuve de l’Intercontinental GT Challenge Powered by Pirelli. Les constructeurs engagés dans cette compétition doivent désigner jusqu’à cinq voitures (dont trois maximum en Pro) qui peuvent marquer des points pour le championnat. Après avoir respectivement remporté les LIQUI MOLY Bathurst 12 Hour et les Kyalami 9 Hour, Mercedes-AMG et BMW sont actuellement à égalité. 

L’épreuve belge est aussi celle qui permet de marquer le plus de points dans le Fanatec GT World Challenge Powered by AWS, la compétition mondiale pour les constructeurs comprenant les séries européenne, américaine, asiatique et australienne. Les sept marques engagées en 2023 seront représentées. À la fin de la course, elles pourront marquer des points dans chaque catégorie, lesquels seront multipliés par le nombre d’engagés par classe. Avant ce rendez-vous à Spa-Francorchamps, Mercedes-AMG est en tête du classement devant Audi Sport. 

Enfin, la traditionnelle Coupe du Roi récompense le constructeur qui a signé le meilleur résultat dans les différentes classes, avec des points attribués après 6, 12 et 24 heures. L’an dernier, Mercedes-AMG avait remporté le prestigieux trophée grâce à une fantastique performance comprenant notamment la victoire au classement général de l’équipe Akkodis ASP et un succès en Bronze Cup de la structure SPS Automotive Performance.

Voilà, vous avez toutes les informations pour apprécier au mieux la 75e édition des CrowdStrike 24 Hours of Spa. Comme toujours, vous pourrez bénéficier d’une large couverture télévisée et en ligne, notamment grâce à la chaine YouTube GTWorld qui vous proposera des commentaires en français, en anglais, en italien et en allemand. La retransmission débutera jeudi avec les essais pré-qualificatifs, suivis des essais qualificatifs puis de la Super Pole vendredi. Samedi et dimanche, vous ne raterez pas une seconde de cette cuvée 2023 des CrowdStrike 24 Hours of Spa.

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